Krystyna Janda, actrice
"En face d'un tel cadeau, il faut faire confiance"
LE MONDE | 16.02.10 | 15h43
Actrice dans plusieurs films d'Andrzej Wajda, Krystyna Janda a obtenu le Prix d'interprétation au Festival de Cannes pour L'Interrogatoire, de Ryszard Bugajski (1990). Elle a aussi réalisé Le Noyau, en 1995. Elle retrouve Wajda pour Tatarak.
Pour le public français, vous êtes l'héroïne de "L'Homme de marbre" (1976) et de "L'Homme de fer" (1981), ces deux films où vous incarnez une jeune cinéaste enquêtant sur les falsifications de l'histoire stalinienne. Comment assumez-vous cette image d'une femme têtue, conquérante, surexcitée ?
Tellement bien qu'après j'ai refusé plusieurs rôles à cause d'eux. Je ne voulais pas casser cette image, si importante pour les Polonais.
Quelles relations entreteniez-vous avec Andrzej Wajda ?
Nos liens n'ont jamais été coupés. Il vivait une grande amitié avec mon mari, Edward Klosinski, qui a été son chef opérateur, en particulier sur les deux films que vous avez cités. Il m'a mise en scène au théâtre. Car la scène est devenue ma maison.
J'ai fondé deux théâtres, il est venu me voir régulièrement aux premières. Il m'a dit un jour son désir de refaire un film avec moi. Il voulait, depuis des années, raconter l'histoire d'une femme, et il avait trouvé un texte de l'écrivain Jaroslaw Iwaszkiewicz. Il y a eu dix ou douze versions du scénario, qui ne le satisfaisaient pas. Les vacances sont arrivées, comme dans cette chanson polonaise qu'il m'a chantée au téléphone : "Moi, je regrette l'été passé..."
Et puis mon mari est tombé malade, et il a décidé de repousser ce projet. Deux ans plus tard, nous nous sommes rencontrés pour le reprendre. Le vrai sujet est à côté de nous, disait-il souvent à propos de ce film dont il ne parvenait pas à trouver la bonne approche.
Un jour, j'avais écrit un texte, comme ça, en deux heures, vingt pages sur la maladie et la mort de mon mari. Je lui ai montré, et il m'a demandé si j'étais prête à le dire devant la caméra. Je n'aurais donné ce que je donne dans Tatarak à personne d'autre que lui !
A quel type de jeu une comédienne est-elle confrontée lorsqu'elle doit dire des mots si intimes ?
Wajda a tiré onze pages de mon texte et m'a demandé de l'apprendre par coeur, pour éviter que j'improvise, leur conserver une qualité littéraire. On n'a fait qu'une prise. Au théâtre, je suis souvent seule sur scène. Le monologue, c'est mon truc. Là, il fallait juste maîtriser la distance. C'est lui qui a décidé que je serais en noir. Je l'en remercie.
Vous n'avez pas eu peur de transformer un chagrin privé en spectacle ?
Mon calcul était différent. Wajda est un génie. S'il voulait rendre hommage à mon mari de cette façon, il me fallait lui faire confiance. Je ne pouvais avoir ni honte ni craintes. Il me fallait oublier les risques et les conséquences à côté du cadeau qu'il me faisait. Ce film est dédié à la mémoire d'Edward. En face d'un tel cadeau, le prix que je devais payer n'existait pas !
Ce ne fut sans doute pas facile ?
Wajda a su capturer ce monologue en y mettant les formes, au sens artistique du film. Il a fait en sorte que ce soit plus qu'une confession publique. Grâce à lui, ce n'est plus ma vie, c'est de l'art.
Une scène montre un différend entre le metteur en scène et le personnage que vous interprétez, qui quitte brutalement le plateau. Du vécu ?
Dans le passé, il m'est arrivé d'être en désaccord avec lui. Il a repris cette fois où, furieuse qu'il change la fin, je lui avais lancé : "Pieds nus, je pars comme je t'aime et je rentre à l'hôtel." Mais l'essentiel, c'est cette fidélité, cet attachement à Edward, y compris dans le choix de filmer mon monologue en référence plastique à un tableau d'Edward Hopper. Mon mari aimait ce peintre, tous les chefs opérateurs polonais sont amoureux des couleurs et des cadrages d'Hopper. De sa façon de montrer la solitude.
Propos recueillis par Jean-Luc Douin
http://www.lemonde.fr/cinema/article/20 ... _3476.html
Pani Krystyno, cieszę się czytając tu w Korespondencji, że Pani tak naładowana pozytywną energią i że "Piosenki" takie udane (zdjecia na stronie Och-u widziałam piękne są) Chyba wreszcie, co pewnie niektórych by ucieszyło zaczęłam najpierw myśleć potem robić i nie poniesiona już ułańską fantazją, powstrzymalam się od rezerwacji i starałam się skupić na obowiązkach. I do teraz sobie nie mogę wybaczyć Czyli jednak chyba wszystko po staremu
I nie pomaga wmawianie sobie, że to przecież nie ostatnie "Piosenki" w tym sezonie, ale chyba dopiero mi pomoże jakbym to od Pani usłyszała Bo w repertuarze pustki pustki... A "Piosenki" mają tę właściwość, że jak już się je raz zobaczy, to się chce więcej i więcej..
Teraz to już sobie skreślam dni do Dancingu (wygląda na to, że on ma podobne właściwości )
Moja mama mnie przed chwilą mile zaskoczyła, zadzwoniła i mówi ,,Wyczytałam, że w Polonii w lipcu będzie premiera Maraiego" ,,Tak tak, w Dzienniku było wspomniane, 12go lipca, a co?" ,,To przypilnuj tam wszystkiego, chętnie bym pojechała" (no nareeeeszcie, myślę uszczęśliwiona) ,,No pewnie, wszystkiego dopilnuję, bądź spokojna. A skąd Ty mamo w ogóle wiesz?" ,,No przecież ja czytam dziennik jak się pojawia, a co ty myślisz!"
No no Ale rozbawiła mnie, no faktycznie, jak śmiałam wątpić
Serdecznie Panią pozdrawiam,
J.